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– Comment est née votre vocation?

Au cours de mes années d’activité professionnelle, un questionnement sur le sens de l’existence et sur la vérité a suscité une intense recherche, dont la dimension vocationnelle s’est affirmée. Au cours notamment de plusieurs retraites, j’ai perçu que le Seigneur me proposait de changer de vie pour le suivre. Dans l’oraison, l’eucharistie et la vie de ma paroisse, il m’a révélé sa présence, témoigné son amour et fait entendre l’appel à donner ma vie pour lui dans l’Église au service de mes frères. Le délégué aux vocations du diocèse m’a proposé une année de discernement, accompagné par un père spirituel. À son terme, j’ai demandé à entrer au séminaire pour me former en vue de devenir prêtre diocésain.

 

– Qu’est ce qui vous a aidé à discerner votre vocation?

Le discernement s’est imposé à moi comme une nécessité, en même temps que l’appel reçu. Il s’est déroulé en trois étapes : accueillir une question et la comprendre comme une recherche de vocation ; laisser se dégager une orientation ; enfin, décider en adhérant à une vérité intérieure. Le discernement s’est enraciné dans la prière, surtout l’oraison et la lectio divina. Il a aussi épousé les circonstances de la vie. À travers évènements et échanges, des signes m’ont permis de m’orienter : retraites, lectures, rencontres, tout y a contribué, même l’expérience professionnelle ! Au séminaire comme en paroisse, le discernement se poursuit chaque jour, par l’écoute de la volonté de Dieu qui se manifeste dans les réalités du quotidien.

 

– Quelle Parole d’Évangile vous parle plus profondément?

Il est difficile de répondre dans l’absolu. Une parole peut résonner fortement à un moment donné puis laisser la place à une autre. À chaque lecture d’un même passage d’évangile, le Seigneur nous révèle un aspect différent du texte ou un élément clé nouveau par lesquels il nous conduit et nous fait progresser spirituellement. La Parole de Dieu est pain quotidien et nous recevons d’elle chaque jour ce dont nous avons besoin. Historiquement, le temps de l’appel a été pour moi marqué par le Psaume 115 « Comment rendrais-je au Seigneur tout le bien qu’il m’a fait ? J’élèverai la coupe du salut, j’invoquerai le nom du Seigneur, je tiendrai ma promesse envers le Seigneur, oui, devant tout son peuple » (Ps. 115, 12-14). Aujourd’hui, alors que l’ordination diaconale approche, les paroles du Christ relatives à l’engagement, au don de sa vie et à sa fécondité résonnent plus fortement, par exemple dans l’évangile de Jean : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et institués pour que vous alliez, que vous portiez du fruit » (Jn 15,16).